Pourquoi s’inquiéter du vieillissement de son matériel informatique quand il suffit d’un navigateur pour l’utiliser ?
En écho au fait que je suis repassé sous Windows 10, il est aisé de comprendre que même si le côté matériel informatique demeure important que ça soit pour un ordinateur ou un smartphone, le principal intérêt est l’utilisation du navigateur (ou des applications, qui en sont des dérivés très souvent : ainsi l’application Facebook pour Android n’est qu’une refonte du site Web).
Je n’aborde pas trop le côté mobile justement à cause des applications mais le questionnement reste le même : avons-nous besoin d’un smartphone avec 6 Go de RAM et 128 Go de stockage pour installer les applications YouTube et Facebook ?
De nos jours, sur un ordinateur, le navigateur est la porte d’entrée d’utilisation de l’informatique au quotidien, tellement simple d’utilisation qu’il s’est fait discret : les gens ne connaissent pas son nom complet et nous sommes passés du « e bleu » des années 90 au « mozilla » ou « Chrome », sans prendre en compte les enjeux de plus en plus grands comme la confidentialité des données disponibles via cet outil du quotidien.
On ne se pose même plus la question de connaître d’autres logiciels, en dehors de besoins spécifiques et l’environnement de bureau reste de toute façon subit dans la majorité des cas (Windows 10, GNOME Shell / Unity).
À l’heure où Google va fermer, semble-t’il, son navigateur aux bloqueurs de publicités (le grand public se rendra-t’il compte des publicités AdSense affichées quand seules celles-ci resteront ?), on assiste encore à une guerre des navigateurs plutôt qu’un conflit Mac/PC.
Alors doit-on être garagiste pour conduire sa voiture ? Il suffit « juste » de savoir conduire une voiture, sachant que la conduite est un exercice similaire quelque soit le véhicule (ou presque) et quand bien même Internet n’impose pas (à tort ?) son code de conduite (netiquette), surfer ou tout autre occupation réseau est à la portée de tous, vive le syndrome du clicodrome cher à Windows…
Enfin, le matériel n’est plus synonyme de puissance, car à part l’arrivée massive de disque dur à mémoire flash (SSD), la vitesse d’exécution des programmes n’augmente plus significativement entre deux générations de processeurs, surtout si une fois le navigateur lancé l’utilisateur ne se sert que lui…
D’ailleurs, le matériel a-t’il besoin de progresser quand le seul « rêve » vendu désormais est la vitesse de transfert des données en 5G ?
Dans un monde obsédé par la vitesse, ne plus se préoccuper de son matériel et de sa possible obsolescence permet de ralentir un peu pour ma part : tant que ça fonctionne…
Les programmes ne sont plus optimisés et il faut donc un matériel plus puissant ? Et s’il suffisait d’optimiser notre façon d’utiliser le matériel en ne lui imposant pas des logiciels gourmands en ressource ?
Ai-je besoin de Microsoft Office pour de la simple bureautique quand LibreOffice fait le travail ?
Oui, des usages spécifiques (je pense à de l’infographie, de l’architecture, etc.) nécessitent une remise à niveau matérielle fréquente mais le pourcentage d’utilisateurs informatiques qui ne font que du surf me parait énorme comparé à ces besoins de niche…