Écrire les femmes

Depuis quelques temps, je m’essaye à l’écriture inclusive, parce que la femme est l’avenir des cons et l’homme est l’avenir de rien.

Trêve de renauderie nostalgique, j’ai décidé d’essayer, on notera le maxi conditionnel, d’écrire en utilisant l’écriture inclusive.

Il s’agit de re-féminiser, ou plutôt de neutraliser le masculinisme de l’écriture française (grammaire, conjugaison, etc.) en modifiant légèrement les mots pour coller le féminin au masculin avec un point (ou un point médian, peut accessible sur un clavier) ou alors en écrivant les deux déclinaisons d’un mot (masculin et féminin) pour exprimer un concept général.

Exemple : si je parle du corps de métier de l’Éducation national, je parle soit :

  • des instituteur.ice.s
  • des instituteurs et des institutrices (masculin en premier car dans l’ordre orthographique)

Vous verrez peut-être, ailleurs, l’utilisation de la barre oblique (instituteur/rice/s) mais je trouve que ça rajoute un caractère trop voyant pour la fluidité de la lecture ou bien la parenthèse, mais mettre le féminin entre parenthèse me paraît en soi un concept peu éthique de par sa représentation graphique (en gros je n’aime pas, j’explique pour les décrocheurs près du radiateur).

Cette façon d’écrire n’est pas très compliquée et demande juste une petite gymnastique intellectuelle, de même que la lecture n’est pas si difficile et permet de mieux se rendre compte que le genre féminin est énormément passé sous silence en français.

Il existe d’autres règles que je peux appliquer comme l’accord de proximité (Google est ton ami), je verrai en fonction… de si j’y pense ou pas 😉

Et pourquoi ?

Je vous encourage, che.re.s lecteur.rice.s à lire cet excellent article qui explique l’histoire de la domination masculine dans ce domaine mais montre aussi les règles applicables.

Et pourquoi pas ?

J’ai pris conscience de ce besoin lié à l’écriture ici même quand j’ai enfin lu un article rédigé de cette manière et qui est l’illustration presque parfaite que changer de mentalité dans tous les domaines n’est pas lié à une gène énorme.
Qui plus est, un article sur le jeu vidéo (un test en l’occurrence), ça ne manque pas de panache à l’heure où ce secteur du divertissement peine à prendre conscience de la maladie du sexisme ordinaire qui le gangrène.

Enfin, ce style d’écriture fait chier les réactionnaires, les extrémistes, les sexistes et masculinistes, les vieux.ieilles croûton.nes et les parasites médiatiques inutiles, et ça, ça n’a pas de prix  😈
Je dédicace d’ailleurs ce billet à l’Académie française !

Par ailleurs, je vous encourage à lire mais pas ce qu’ont vous montre tous les jours : allez dans les bibliothèques, elles sont là pour vous et pour ça  😉 !

Heureusement, tout n’est pas perdu  😎 !

Je vous laisse avec un ancien chanteur, disparu depuis quelques temps déjà  😕

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anatolem
anatolem
7 années il y a

Une petite coquille dans le texte:

« Qui plus est, u article sur le jeu vidéo »

Par contre je ne suis pas vraiment d’accord lorsque tu dis:

« parce que la femme est l’avenir des cons », si les cons existent ce n’est certainement pas la faute des femmes et je citerais bien une petite phrase de Pierre Desproges:

« Dieu est peut-être éternel, mais pas autant que la connerie humaine.« 

A pluche.

 

1671137
7 années il y a

« Françaises, Français, Belges, Belges »,

Le problème de l’écriture inclusive est qu’elle ne se lit qu’en silence, et de toute façon il faut allonger le temps de parole là où il est limité afin de pouvoir dire le féminin et le masculin… J’ai oublié ce que je voulais dire d’autre…

Didier A. (Iceman)
7 années il y a

Bon, je comptais répondre et puis finalement, je le ferai à travers un prochain article car l’écriture, ça se lit aussi… et rien n’est immuable, surtout l’académie.

Didier A. (Iceman)
Répondre à  Gilles
7 années il y a

Tu te méprends sur mon avis mais comme je laisse le suspens 😀

trackback
4 années il y a

[…] à la mode pour la langue française. On parle de l’écriture inclusive, comme dans cet article de Gilles.  On justifie le changement de langue par le présent mais aussi par rapport à  un changement […]

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