J’ai un ordinateur relativement peu puissant (double cœur) et malgré ses 4 Go de RAM, je me sens souvent frustré par la lenteur des navigateurs Internet habituels : Firefox et Chromium.
Du coup, j’ai voulu tester autre chose et je crois avoir trouvé de quoi me satisfaire.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis que j’ai voulu passer de Firefox à Chromium.
Déjà, je suis revenu sous Firefox, parce que l’éthique informatique c’est important (paraît que certains préfèrent même s’abonner à Netflix plutôt que de pirater 😆 ).
Une sorte de retour en arrière avec un air de déjà vu mais qui laisse de la frustration… car au-delà du temps de chargement, Firefox actuellement rame sur mon ordinateur : passer d’un onglet à l’autre, charger une page lourde (plusieurs Mo), etc.
J’ai beau avoir une connexion fibre, je sens passer le temps de chargement.
L’un des points forts de Chromium est qu’une fois chargé, il ne rame presque pas : les pages semblent se charger plus vite, le contenu s’affiche rapidement, etc.
Mais Chromium demande, je trouve, trop d’extensions pour que son comportement se rapproche de celui de Firefox.
Sur les conseils de Pierre, tenancier du site vivaldi-fr.com, j’ai décidé de tester Vivaldi, un navigateur dérivé de Chromium, c’est-à-dire qu’il est basé sur le même moteur de rendu (Blink) avec de gros morceaux de Google à l’intérieur, y compris dans l’interface, mais il contient énormément d’options de configuration.
Au passage, les développeurs derrières Vivaldi viennent d’Opera, j’espère que le côté usine à gaz ne refera pas surface.
Ces options, une fois réglées selon mes préférences, permettent de se passer de plusieurs extensions installées sur Chromium.
Pour installer Vivaldi, j’ai pris directement la version snapshot (comprendre beta) sur le blog officiel, disponible sous forme de .DEB, qui au passage rajoute une source APT, pratique pour les mises à jour du paquet vivaldi-snapshot
!
Il faut passer un bout de temps ensuite pour régler les options mais au final, il s’agit d’un navigateur plutôt convenable pour un vieil ordinateur, comprendre sans SSD par exemple.
J’ai relevé quelques bémols cependant :
- Vivaldi n’est pas Libre. Ouvert (avec le code disponible donc) mais pas Libre.
Parce que, paraît-il, les dirigeants ne veulent pas prendre le risque de perdre l’argent investi dans le développement. Non, ne rigolez pas, ce discours existe en 2017.
Du coup, question viabilité du projet et confiance dans les responsables, ça passe moyen pour moi.
Heureusement, ces responsables n’étant pas citoyens de pays peu scrupuleux type France, USA ou autres, ça remonte un peu le niveau de confiance. - Malgré toutes les options, il manque certains petits ajustements comme un réglage relativement fin de l’ouverture d’onglets en arrière-plan, qui font que je peste de temps en temps sur les manipulations à effectuer.
- Certains sites buguent étrangement, peut-être à cause du moteur plutôt que de Vivaldi mais c’est… dérangeant, je pense en vrac à Dropbox, Carrefour Drive, les vidéos sur Dailymotion ou d’autres.
- Il n’existe pas encore de synchronisation entre les différentes instances de Vivaldi, comme Firefox Sync ou le compte Google, mais c’est en cours de développement… pour une date inconnue.
- Les raccourcis-clavier par défaut, en dehors d’être différents forcément de ceux de Firefox, amène des bizarreries et des manipulations, ainsi afficher les téléchargements se fait avec CTRL+MAJ+D (trop simple CTRL+J ?) alors que CTRL+B, utilisé par exemple dans WordPress, ouvre la fenêtre des favoris 😡 !?
- Le jour où Google décide de fermer le code source de Blink et Chromium, Vivaldi s’arrête.
Je suis quand même resté sous Vivaldi, parce qu’un navigateur qui rame… c’est mal !
Jusqu’à ce que j’apprenne une nouvelle bien réjouissante : la disponibilité de la version en développement de Firefox 57 (version nightly donc) compilée notamment pour Linux.
J’ai donc téléchargé cette version qui se décompresse dans un dossier et lancé l’exécutable.
Firefox Nighly utilise apparemment le même répertoire de profils que la version stable ce qui a permis d’avoir les extensions directement installées, sans toutefois perturber la configuration de la version stable de Firefox.
Mise à jour 11 août : découverte d’un PPA avec le paquet firefox-trunk
mais qui est mis à jour moins souvent et nécessite la resynchronisation via Firefox Sync.
Et là : magie !
Je me retrouve avec un Firefox avec un design plus épuré (moderne quoi), mieux pensé et surtout… qui ne rame quasiment plus !
J’ai senti le gros travail sur le moteur de rendu (Quantum) et l’architecture (multiprocessus).
Oui, les onglets se chargent rapidement, passer de l’un à l’autre prend moins de 15 secondes, etc.
J’ai bien quelques petits bugs mais pas de plantages.
J’ai noté que Flash est désactivé par défaut sur les sites, ce qui permet de cerner les mauvais élèves du Web qui n’ont pas compris que la daube d’Adobe est bientôt morte alors que même l’agonisant Dailymotion est passé au HTML5.
Que du bon donc pour une version alpha prévue en stable pour novembre 2017.
Cet article traduit de ZDNet explique mieux que je ne pourrais le faire les améliorations à venir.
Voilà où en est mon expérience de surf sur la toile en ce mois d’août 2017.
La fin d’année va être rocambolesque avec le passage d’Unity à Gnome Shell sur Ubuntu 😉 !
Alléluia…. Ma machine Atom à 2go de RAM va quitter opéra alors ? Bon je ne t’en fais pas la pub, c’est à peine mieux que vivaldi pour toi, mais dans l’usine à gaz de l’ancien opéra indépendant du moteur de chromium.
Fatigue je charge aussi la nightly sur le devenir qui traîne, pour voir.
Avec 4 Go de RAM, honnêtement, je n’ai pas regardé la consommation mémoire et je ne sais pas trop comment faire.
Je veux bien une méthodologie et des résultats sur ta machine 😉
Sinon oui on sent la fatigue, les phrases ne sont pas faciles à décrypter 😆 !
Tu utilises Opera d’avant le passage à Blink ?
Ça marche encore sur les sites Web « modernes » ?
argh le correcteur du mobile:D
Non, j’utilise l’opera blink justement qui après des errements au début est vraiment performant, plus que vivaldi lorsque je l’avais testé. Parce que justement ils sont revenus à du raisonnable par rapport à ce qu’ils faisaient lorsqu’ils étaient avec leur propre moteur. Ce que je n’ai pas compris c’est que Vivaldi part du principe qu’Opera fait fausse route… et reprend le même moteur blink. hum…
On peut ouvrir 10 pages du figaro pour voir la charge :p… avec et sans filtre antipub.
Et pourquoi pas faire un test débile genre ouvrir plus de 1600 onglets ? 😀
Le truc qui n’arrive JAMAIS, et ne sert à rien parce qu’ouvrir des onglets vides, j’ai du mal à voir l’utilité.
Salut,
Bon pour le côté libre ou pas, ça n’a pas une grande importance à mes yeux, et je pense pas qu’on puisse avoir une plus grande confiance dans les équipes responsables de Mozilla ou de Chromium… Enfin, moi j’ai pas plus confiance en eux qu’en une équipe qui me fabrique un navigateur avec lequel je surfe sans souci depuis 20 ans 🙂
Si le code de Blink devait être détourné ou refermé au profit de Google, les gens de Vivaldi se verraient obligés de forker ce truc ou de concevoir un moteur de rendu. ça coûtera cher car il faudra embaucher un paquet de dev’ mais techniquement, ils savent faire ça 🙂
Les bugs sur les sites style Dailymotion sont encore dû en général à du mauvais browser sniffing et dans ce cas il faut refaire les mêmes gesticulations que lorsqu’on utilisait Opera (canal historique) sur des sites « Optimisés pour IE et Firefox ». : déguisement de User-Agent…
La synchro est opérationnelle sur nos versions internes mais ce n’est pas une fonctionnalité dont il faut bâcler la QA, donc faudra patienter quelques semaines pour voir ça en live…
Si les raccourcis clavier/souris par défaut ne conviennent pas, ils sont configurables, contrairement à tout un tas d’autres navigateurs pourtant bien plus anciens sur le marché 🙂
Après, concernant les ressources nécessaires pour faire tourner Vivaldi, en effet c’est un Chromium-inside donc je ne le conseille pas sur des vieilles machines double coeur avec 4Go de RAM. J’utilise ça au taf et je peux pas trop me permettre d’ouvrir 50 onglets avec Vivaldi, ou alors faut faire de l’hibernation d’onglets de temps en temps.
@Iceman : Opera ne fait pas forcément fausse route pour avoir migré vers un moteur Chromium, mais parce qu’ils ont abandonné ce qui faisait la « réputation » d’Opera, à savoir tout un tas de fonctionnalités bien pensées et parfois bien réalisées dont on ne peut plus se passer dans une suite Internet (ce que vous appelez souvent usine à gaz…).
Après 15 ans sur le Web, le moteur Presto était encore méprisé malgré ses qualités et sa légèreté/portabilité et les problèmes d’incompatibilités faisaient toujours fuir de potentiels utilisateurs d’Opera 12. Donc le changement de moteur paraissait pas complètement saugrenu en 2013.
Et l’équipe de Vivaldi s’est aussi tourné vers le projet Chromium car c’est quasi impossible aujourd’hui de concevoir un nouveau moteur de rendu « from scratch ». D’autant plus que tout un tas de « sites à la con » persisteront à le bannir (ou au moins ne pas le tester) tant qu’il aura pas assez de parts de marché (ceux qui font le web n’ont pas changé de mentalité, non !)
Quant à Firefox 57, hum, non, rien 😀
Pour moi, il y a toujours trop peu de changements fonctionnels… Malgré probablement un grand nombre de développeurs/contributeurs, il veut toujours pas en faire plus que Chrome ou IE et ça se voit trop malheureusement…
Si ça se trouve il y a plein de dev’ qui veulent améliorer fonctionnellement le bouzin chez Moz’ mais on doit leur dire « pas possible, ça va consommer trop de ressources » 😀
@+
—
Pierre
Oui, tu as raison pour ta réponse sur la partie des options à changer mais bon…prendre son temps à changer des raccourcis, c’est too much pour moi 😛
J’ai compris le truc pour DM et le user-agent mais bon… je ne vais pas sur des sites mal fichus assez souvent, heureusement 😉
En fait moi j’aurais tendance à conseiller justement Chromium/Vivaldi sur de vieilles machines, notamment à cause de la séparation des onglets en processus (disponible maintenant sous FF 54+) car avec quelques onglets, ce n’est pas encore trop lourd.
A voir avec FF57 en parallèle 😉
Après, Mozilla a « tellement de retard » sur la concurrence que ça ne peut aller qu’en s’améliorant 😆 !
Salut,
Grr… je suis vert ! Je viens de fermer par inadvertance cette page, commentaire rédigé, retour de l’onglet perdu (merci Opera) mais non, ton blog ne gère pas l’enregistrement du contenu, j’ai tout perdu. 🙁 Je suis étonné normalement WordPress le gère. 🙁
Mon expérience sur l’utilisation des navigateurs est pauvre : ie => Opera (depuis 2005/2006).
J’ai eu le plaisir d’apprécier Opera pour son coté « couteau suisse », or depuis la branche basée sur Blink, le retour des fonctionnalités se fait très (trop ?) attendre, leur développement actuel s’inspire de leurs travaux sur le projet Neon : http://blogs.opera.com/desktop/2017/02/opera-44-developer-with-reborn/.
J’espère un jour que les navigateurs seront davantage intégrés aux OS, où l’on pourra ouvrir des applications comme l’on ouvre de nouveaux onglets, l’explorateur de fichiers dans un, LibreOffice dans un autre, Ps, Notepad++, Hexchat, et autre GitHub Desktop…
Une expérience utilisateur évitant de jongler avec les fenêtres des logiciels respectifs si lourde parfois à gérer pour les plus néophytes.
Aussi, concernant la réactivité de nos ordinateurs d’aujourd’hui et d’hier, je trouve que l’intégration des disques durs SSD en remplacement de ceux mécaniques et la plus grande avancée. C’était le dernier maillon de la chaine des composants a ne pas avoir été repensé, il est en train de devenir l’un des plus rapides grâce à l’apparition du NVME. J’ai eu l’occasion d’intégrer des SSD bons marchés (CRUCIAL série BX) sur des machines de 2008 à 2012 c’est leur redonner une seconde vie. 🙂
Hey Raphaël 😀
Pour le SSD, je suis d’accord c’est vraiment la formule de jouvence 🙂
Pour le champs texte qui revient, ça dépend plus du navigateur que du site, il me semble 😛
Chrome propose (proposait ?) ce genre d’applications dans le navigateur, non ?
Je suis plutôt contre, car on risque d’alourdir un outil indispensable et je suis plutôt contre le mélange des genre mais ton argument de simplicité se défend 😉