Surfer est, je pense, la première activité humaine sur Internet.
Il existe des moyens de parcourir le Web sans y laisser trop de traces.
Quand vous parcourez Internet, vous laisser une empreinte numérique.
Cette empreinte est en général collectée par les sociétés dont vous utilisez les services souvent gratuitement, Google par exemple mais pas que, qui s’en servent pour vous pister.
Pister un internaute a plusieurs utilités, dont la principale est de le connaître, ses goûts, ses usages, ses coutumes, sa vie.
Et ainsi, un profil existe, profil revendu à prix d’or à des publicitaires.
Le plus simple pour tracer un internaute est d’utiliser un cookie, c’est-à-dire un petit fichier déposé, plus ou moins à votre insu, sur le disque dur lorsque vous arrivez sur un site Internet.
Les deux champions toutes catégories sont Google, et sa régie publicitaire AdSense qui lui apporte plus de 80 % de ses revenus, qui collecte tout ce qu’il peut comme habitude de surf quand vous utilisez le moteur de recherche éponyme et Facebook, société reine des réseaux sociaux qui profite du fait que vous laisser en libre accès sur ses serveurs tout un tas d’informations pour dresser un profil de vous, revendu également très cher à nos amis laveurs de cerveaux, aussi appelés publicitaires.
Mais comme je vous les dit précédemment, l’espionnage des citoyens étant devenu légal, connaître les habitudes de surf de tout un chacun est aussi intéressant pour les officines du gouvernement, qui ne se gène donc pas non plus pour dresser votre profil.
Vous comprenez maintenant l’utilité de différencier ses activités et identités numériques ?
Alors que faire pour surfer l’esprit tranquille ?
Il faut distinguer deux moyens de lutte contre le pistage systématique : le choix des sites que l’on fréquente et la manière logicielle de les fréquenter.
J’ai cité Google et Facebook.
Ces deux compagnies, que l’on associe généralement à Apple et Amazon (GAFA) mais que l’on peut aussi mettre dans le même panier que Microsoft ou Twitter par exemple, sont les plus gros « récolteurs » d’informations, puisque qu’ils gèrent les sites les plus fréquentés et sur lesquels les internautes laissent le plus de traces individuelles.
Du coup, tout ce que vous écrivez sur les sites de ces compagnies est automatiquement mis de côté.
Si jamais vous devez absolument vous inscrire par exemple sur Facebook, ne rentrez aucune information véridique vous concernant, n’utilisez pas l’adresse e-mail que vous utilisez avec votre identité réelle.
Mentez !
Pour les moteurs de recherche, il existe des alternatives respectueuses de la vie privée, au prix de recherches un peu plus longues parfois.
Je vous conseille soit DuckDuckGo soit StartPage, ce dernier récupérant en fait de manière anonyme les résultats de Google.
Côté logiciel, il est connu que le navigateur Google Chrome piste ses utilisateurs, du coup je recommande Firefox ou bien Chromium (base de Chrome, sans le pistage, entre autre).
Ces navigateurs possèdent de plus un mode « Navigation privée » (ou « Incognito ») qui permet de ne pas garder une trace de l’historique des visites par exemple.
Vous pouvez également surfer de manière anonyme avec le navigateur « Tor Browser« , mais le peu de rapidité du réseau Tor le réserve pour du surf occasionnel avec un fort besoin d’anonymat.
Enfin, sachez qu’il est possible pour un espion ou un hacker de savoir ce que vous faites lorsque vous surfer sur un site.
Il est possible de contrer ceci en chiffrant vos communication entre votre ordinateur et la page Internet que vous visitez, à l’aide de deux méthodes : SSL ou TLS.
Ainsi, même si une tierce personne sait que vous consultez tel ou tel site, elle pourra détourner les informations qui transitent entre vous et le site, mais ces informations seront chiffrées.
Par exemple elle ne pourra pas voir le nom et le mot de passe que vous utilisez pour consulter votre compte en banque.
Elle saura juste que vous allez sur le site de la banque.
Pour savoir si une communication avec un site Internet est chiffrée, il suffit de regarder à côté de la barre d’adresse si ça comment par « https:// » et non pas « http:// » ou juste « www », le « s » signifiant « secure« .
En général, tous les gros sites, les sites de commerce en ligne ou les sites gérant de l’argent sont par défaut en mode « sécurisé ».
Sinon, n’hésitez pas à taper vous-même « https:// » au début, pour voir si ça marche.
Au passage, fournir une version sécurisée d’un site coûte cher (il faut acheter un certificat, les certificats gratuits entraînant des messages d’erreur la première fois que l’on consulte un site), c’est pour ça que par exemple, ici, je n’ai pas mis de mode « sécurisé » en place de façon systématique mais vous pouvez essayer de rentrer ce qu’il faut en début d’adresse.
Aucune protection n’étant absolue, même le chiffrement partout et le surf anonymisé ne garantissent pas un anonymat complet à 100 %, mais ces quelques méthodes et conseils vous aideront à ne pas être juste un utilisateur passif à la merci d’autrui.
D’un point de vue matériel, je ferai un billet en dernier pour parler de la manière d’utiliser Internet de façon plus anonyme, notamment en traitant de VPN et proxy.
Liste des articles de la série :
- Utiliser Internet en toute intimité 1ère partie : qui et quoi
- Utiliser Internet en toute intimité 2ème partie : qui être sur Internet ?
- Utiliser Internet en toute intimité 3ème partie : surfer ?
- Utiliser Internet en toute intimité 4ème partie : correspondre ?